De 1893 à 1899

1893 : les Premiers Pas du Football-Rugby à Versailles

Note préalable

Les informations permettant de dater la naissance du rugby à Versailles ainsi que les premières années de son histoire sont issues de sources indiscutables telles que que « L’Echo de Versailles et de la Seine et Oise », le « Journal de Versailles et de la Seine et Oise » ainsi que les « Almanachs de Versailles ».

Nous remercions Jean-Claude Redon, Vice-Président du Rugby Club de Versailles, de s’être consacré de longues heures durant à rechercher, lire et retranscrire les articles de la presse d’alors… ceci afin de nous faire découvrir et apprécier les origines pittoresques du rugby à Versailles.

Il faut savoir que l’histoire du ballon ovale a déjà été remontée jusqu’à l’année 1922 et qu’elle sera mise en ligne sur le site par périodes successives.

Le Lycée Hoche au point de départ

C’est en 1893 que 30 internes et 12 externes du Lycée Hoche se réunissent à l’Association Athlétique du Lycée Hoche pour démarrer des parties de football-rugby.

Très vite, le succès est là car l’effectif grandit. Les parties s’organisent les jeudis et dimanches dans une belle plaine entourée d’une piste de course et d’un vaste hangar, plaine que la ville de Versailles a mis à la disposition des lycéens.

Année 1894

L’équipe de l’Association Athlétique du lycée Hoche commence à se mesurer à certains lycéens parisiens avec comme composition type : Arrière : Jaillon Trois quarts : Fabre (cap.), Aubert, Tincq, Auboin Demis : Maisondai, Siegel Avants : Dozon, Molumar, Mayer, Blairer, Juclier, Redelspelger, Salama, Frangelle.

Il est aussi à noter qu’une autre Association (siège 52 avenue de Saint Cloud, secrétaire Astorges) pratique alors le football-rugby en jouant régulièrement contre L’AALH.

Juste avant Noël de cette année, un match est organisé contre l’équipe 2 du Stade Français sur le terrain de la plaine du Trianon. Rendez-vous est donné au café de Mme Dumas-Rouffet, un café localisé 4 place Hoche et qui fait fonction de siège social pour le Cycle Amateur Versaillais.

Ce match est finalement reporté du fait de la proximité des fêtes.

Au début janvier, malgré un froid sibérien, une rencontre est organisée contre le Club Athlétique International (CAI), rencontre qui est arbitrée par Jean Borie du Stade Français et gagnée par les lycéens versaillais sur le score de 3-0.

Et pendant cette année là, le Stade Français bat le Civil Service Football Club de Londres à Courbevoie. De nombreux versaillais assistent au match (M. Mathieu, E. Bigot, G. Mesnard et de nombreux lycéens). Sur le même terrain, en Décembre, le Stade Français perd contre Le Manningham Footbal Club devant une assistance considérable. Les versaillais M. Mathieu, E. Bigot, E. Belin, De Villeroy, Hueber prennent le train de 13H10 gare Rive Droite pour se rendre au match.

Année 1895

Le match contre le Stade Français 2, reporté au 10 février sur la pelouse du Trianon, ne peut encore se dérouler à cause du gel.

Versailles neigePour ce match, les lycéens versaillais avaient prévu d’aligner : Arrière : Jaillon — trois quarts : Aubert, Tincq, Aubin, Fabre (cap.) — Demis : Maisondai, Salama — Avants : Molumar, Brossier, Mayer, Roy, de Balnegre, Régismauset, Juclier, Redelsperger

Quant à l’équipe du Stade Français, commandée par Marcou, elle aurait dû comprendre : Arrière : Vallée ou Lefant — trois quarts : Barast, Olivier, Amand, Frédéric – Demis : Mamelle, Dodrée — Avants : Rozet, Ozanne, Marcou, Lefebvre, Ledieu, Laquerriere, Boulangé, Marcus.

Henri Amand (3/4 du Stade Français) sera plus tard, le 1er janvier 1906, le capitaine de l’équipe de France lors du match contre la Nouvelle-Zélande.

Au début janvier, malgré un froid sibérien, une rencontre est organisée contre le Club Athlétique International (CAI), rencontre qui est arbitrée par Jean Borie du Stade Français et gagnée par les lycéens versaillais sur le score de 3-0.

Après le dégel, début Mars, les entraînements reprennent à Trianon. Au mois d’Avril, le match prévu contre L’Association Athlètique Alsacienne, sur le terrain du Racing Club de France (à Levallois) est de nouveau annulé du fait du mauvais temps. Les lycéens versaillais auraient dû aligner ce jour là :

Arrière : Jaillon – Trois quarts : Fabre (cap), Aubert, Tincq, Aubouin – Demis : Maisondai, Siegel – Avants : Dozon, Molumar, Mayer,Blairer, Juclier, Redelsperger, Salama, Frangelle

Et pendant cette année 1895, au mois de Janvier, le Stade Français rencontre l’Université anglaise de Cambridge à Courbevoie. En Novembre, toujours au même endroit, cette même équipe joue contre Hamsptead Football Club. Le 15 Décembre, le Racing Club de France bat l’Université d’Oxford à Levallois. Le lendemain, les Anglais rejouent et sont battus par le club « L’Olympique », un club créé en 1884 par Jean Charcot, le futur grand explorateur et certains dissidents (déjà !!!) du Racing CF.

Année 1896

Sur la pelouse de Trianon, au mois de Mars, l’Association Athlètique du Lycée Hoche joue et perd contre L’Association Sportive de l’Institut Commercial de Paris (ASIC).

Tout au long de l’année, les entraînements se passent régulièrement le jeudi à Trianon.

Par exemple, en Novembre, avec Thièvre comme arbitre, l’équipe « Antoine » bat l’équipe « Michaud ». Les équipes, ce jour là, sont constituées de 13 joueurs.

L’équipe Antoine est composée de : Laurent, à l’arrière – Chevalier, Trompin, Antoine (capitaine) en trois quarts – Vallot et Coquet en demis – Santupery, Goulet, Petit, Delacrois, Bouillot, Veret et Buguet à l’avant.

L’équipe Michaut est composée de : Mortier, à l’arrière – Cabane, Venu, Michaut (capitaine) en trois quarts – Maline et Pelissard en demis – Mattmann, Gerbié, Beché, Mercier, Dombre, Beauvieux et Barenne à l’avant.

Pendant une grande partie de l’année, il n’est question que la création du premier club civil versaillais de rugby. Le Club Sportif Versaillais semble alors bien parti pour démarrer une section de Football-Rugby.

Année 1897

l’Association Athlètique du Lycée Hoche, momentanément dissoute, se reconstitue sous la présidence de Seidel (le Surveillant Général d’alors au Lycée hoche) et de Queulain comme Secrétaire.

Cette année là, l’AALH dispose d’une équipe première qui s’entraîne les jeudis et dimanches (quand il n’y a pas de matches) à Trianon. En Février, l’équipe joue contre le Lycée Condorcet avec comme composition : Jaillon, à l’arrière – Laurent, Prangeul, Aubert (capitaine) et Queulain en trois quarts – Chevalier et Thievre en demis – Marion, Mattmann, James Pelletier, Jean Pelletier, Antoine, Molumar, Regismanset et Le Boucher à l’avant.

Au mois de Février, l’AALH joue et perd 8-0 contre l’équipe 2 du Racing Club de France avec comme composition : Jaillon, à l’arrière – Laurent, Moreau, Hanotaux et Queulain (capitaine) en trois quarts – Salasma et Thievre en demis – Mattmann, Chevalier, Antoine, Venu, Regismanset et Le Boucher à l’avant.

Comme mentionné dans la presse, « lorsque l’équipe de l’AALH aura un peu plus de cohésion, qu’elle obéira un peu mieux à son capitaine, qu’elle pourra se dispenser de discuter sur le terrain, alors nous posséderons une bonne équipe ».

Au mois de Mars, l’AALH joue et perd 17-3, à Levallois-Perret, contre le Racing Club de France III. L’équipe était composée de : Jaillon, à l’arrière – Laurent, Juclier, Trucq et Queulain (capitaine) en trois quarts – Chevalier et Thievre en demis – Mattmann, Molumar, Moreau, Le Roy, Guiraud, Zelaya, Le Boucher à l’avant.

Au collège Notre-Dame de Granchamp, le football-rugby gagne du terrain.

En Mars aussi, une nouvelle Société pluri-sports « Trianon Club », au sein de laquelle une section football-rugby est présente, voit le jour. Son Président est Jean Le Roy qui habite 30 avenue Villeneuve l’Etang à Versailles. Le terrain de jeu se situe à l’entrée du Parc de Trianon.

Le premier match joué par Trianon Club est perdu 21-3 contre la Ligue Athlétique de Paris. L’équipe versaillaise est composée : Maisons, à l’arrière – Le Boucher, Zalaya, Richet et Dombre en trois quarts – Magnard et Tauzin en demis – Hanotaux, Mattmann, Mazinghien, Le Roy, Queulain, Lambertye, Paloton et Chevalier à l’avant.

En Juin, l’annonce de la fusion du Trianon Club avec le Cycle Amateur Versaillais (CAV) est faite. Au mois d’Août, Jean Borie, membre du CAV et sportsman généreux qui a créé plusieurs épreuves dotées de riches prix, décède de la phtysie à l’âge de 27 ans. Jean Borie qualifié de « Mécène des Sports » par la presse parisienne avait aussi institué le Prix Hoche qui se disputait entre les sociétés sportives versaillaises.

L’équipe de rugby du CAV joue des matches contre l’AAHL et contre des équipes de Paris. Le CAV qui ne possède pas de terrain cherche alors un emplacement. Cela ne s’avère pas facile même si, d’après la presse d’alors, « il semble qu’il y ait pléthore de terrains de jeu à Versailles, la ville et les environs sont si grands pour un nombre relativement restreint d’habitants ».

« Il parait aussi que les emplacements vides sont comme les appartements à louer, il y en a partout mais aucun ne peut convenir à ceux qui cherchent. Pour les terrains cependant, la difficulté vient seulement des propriétaires car il existe fort peu de villes comme Versailles où presque tout appartient à l’Etat ou est concédé à l’Armée.

Quant à la Ville, elle possède si peu de choses qu’elle fut très embarrassée, il y a quelques année, lorsque l’idée d’un vélodrome fut jetée dans le public »

Au mois de Novembre, une nouvelle société vélocipédique et athlétique est créée, le Cycle Touriste Versaillais » avec comme Président Perrier, Vice-Président Bertheaume, Secrétaire Levée et Trésorier Munch.

En Décembre, l’équipe III du Racing Club de France vient disputer à Trianon un matchl contre l’ AALH lequel, arbitré par Mr Tabet du RCF, se termine par un match nul 0 à 0. Les Racingmen étaient 12 en première mi-temps et onze en deuxième mi-temps par suite de la mise hors jeu d’un de leurs équipiers, Davis, qui s’était foulé le pied dès le début.

L’équipe de l’AALH était composée comme suit : Mattmann à l’arrière – Le Roy (capitaine), Tauzin, Chevalier et Mazinghien en trois quarts, Mazinghien et Magnard en demis – Richet, Moreau, Le Boucher, Antoine, Pelissard, Michaux, Boudin, Tauzin à l’avant.

Année 1898

En Janvier, le Cycle Amateur Versaillais (CAV) joue contre l’Association Athlétique du Lycée Hoche (AALH). En fait, « chaque dimanche, les élèves du lycée Hoche pratiquent cet exercice sur leur terrain de Trianon, devant tous les promeneurs, initiés ou phillistins ».

En Février, l’AALH rencontre de nouveau une équipe du Racing Club de France dans la composition suivante : : Hayton à l’arrière – Mattmann , Le Roy, Tabet et Chevalier en trois quarts – Mazinghien et Magnard en demis – Salama , Manessier, Le Boucher (capitaine), Antoine, Pelissard, Michaux, Boudin et Bergue à l’avant.

Le Journal de Versailles du 19 février rapporte sur ce match : « Manquant de cohésion et d’ensemble, les équipiers de l’ AALH ont paru complètement ignorer les passes et n’étaient même pas capables de prendre part aux mêlées. Dans la 2ème mi-temps, 3 joueurs du lycée ont été remplacés par des Racingmen, le proviseur ayant refusé de laisser les élèves internes dépasser l’heure de leur sortie, ce qui n’aurait pu nuire beaucoup à leurs études très certainement, mais la routine scolaire demeurait sauve et c’était le principal. Finalement, le Racing a gagné par 14 à 0 ».

« La partie était arbitrée par un membre du Racing qui tolérait les observations de tous les joueurs et en tenait même compte, malgré son propre jugement. C’est ainsi que sur un essai tenté par le RCF et déjà proclamé, l’arbitre fit remettre la balle à 5 m sur une observation de Le Boucher de l’ AALH. Ce ne fut pas un match mais une mauvaise partie d’entraînement ».

En Mars, l’AALH rencontre le Sporting Club Amateur (SCA) à Trianon avec comme arbitre Charles Brennus du SCA. L’équipe de l’AALH avait la composition suivante : Riber à l’arrière – Hayton, Chevalier, Le Roy, Kornprobst en trois quarts – Bergue et Magnard en demis – Boudin, Le Boucher (capitaine), Kichert, Touzin, Antoine, Pelissard, Mattmann et Michaux à l’avant

Et pendant cette année 1898, en Février, le Stade Français, club champion de France, joue son 1er match international de la saison contre l’équipe du Royal Indian Engineering College de Cooper’s Hill.

Le match se déroule sur le terrain du Stade (à Courbevoie, 20 Boulevard Bineau), L’équipe anglaise est parmi les meilleures car elle vient alors de battre l’équipe redoutable des London Scottish.

De son coté, l’équipe du Stade se trouve alors dans une forme excellente, ainsi que le prouve sa victoire du dimanche d’avant sur le Racing Club de France. Ce match attire une nombreuse assistance au vélodrome de Courbevoie, plus de 3000 personnes !! Le Stade s’en tire avec honneur par un match nul 5-5. De très nombreux Versaillais assistent à ce match : Deguingand, Desnos, Jessé, Curély, de Colange, Wenger, Mathieu, Michaux, Maisons, Hue.

A Pâques, sur le terrain du Stade Français (à Courbevoie), le 3ème match annuel de Paris contre Edimbourg a lieu sous la présidence effective de Mr Casimir-Périer, Président de la République. L’équipe écossaise compte dans ses rangs 10 joueurs internationaux dont Tom Scott, le célèbre ¾. De nombreux versaillais se rendent au stade en prenant le train de 13h10 à à la gare de l’Ouest (auhourd’hui Versailles Rive Droite).

Gare rive droiteEn Décembre, à Courbevoie, sur le terrain du Stade Français, est disputé un grand match international de Football-Rugby entre le Barbarians Football Club de Londres et l’équipe I du Stade.

Le team des Barbarians est composé d’anciens joueurs de Blackheath et de l’Université de Cambridge déjà venue à Paris. Pour cette rencontre, on trouve des billets aux prix réduits de 3 Francs et de 1 Franc.

Les règles du jeu sont alors décrites dans la presse. « Je pense que le moment est venu de donner quelques explications, aussi claires que possible, sur les règles essentielles de ce jeu. De cette façon, les néophytes pourront se rendre compte des péripéties principales de la partie ».

» Le terrain du jeu de rugby est un rectangle de 100m de long sur 70m de large. Les grands cotés de ce rectangle s’appellent « ligne de touche », les petits cotés « ligne de but » ; Au milieu de ces deux derniers sont plantés deux poteaux reliés dans le haut par une barre transversale « .

» En arrière des lignes de but, et sur une largeur de 22m, se trouve le terrain du camp, le « terrain sacré » comme il est coutume de dire « .

» Chacune des deux équipes en présence se compose de 15 joueurs ainsi répartis : 8 avants, 2 demis, 4 trois quart et 1 arrière, l’un des joueurs remplissant la fonction de capitaine. Comme les pions d’un échiquier, chacun de ces éléments de combat a un rôle bien défini, mais qu’il serait trop long d’expliquer ici « .

» Le but principal, pour chaque équipe, est de faire pénétrer le ballon dans le camp adverse et de préserver son propre camp d’une pareille incursion. Tous les efforts doivent tendre à cela « .

» Mais ce n’est pas cependant le seul moyen de gagner la partie. Celle-ci qui dure 80 minutes (avec au milieu un entracte de 5 minutes) se remporte à la majorité des points « .

» Or, voici comment ces derniers sont comptés : on appelle « essai » le fait pour une équipe de voir un de ses équipiers poser le ballon derrière la ligne de but ennemie. Il rapporte 3 points au camp auquel appartient cet équipier « .

» Pour transformer cet essai en « but » et marquer 2 points de plus, un équipier du même camp devra faire franchir au ballon, par un coup de pied, la barre transversale qui relie les deux poteaux de but « .

» Si, au cours de la partie, et sans qu’il soit fait d’essai, un joueur parvient d’un coup de pied, à faire passer le ballon comme il vient d’être indiqué, il fera un « drop goal » et son camp comptera 4 points « .

» Après une faute de l’adversaire, un « coup de pied franc » est accordé et que le but est atteint par le ballon, le camp qui en aura bénéficié marquera 3 points « .

» Enfin, un « tenu » dans la ligne de but est fait, et compte 2 points, lorsqu’au moment de marquer l’essai, l’équipier est arrêté par un adversaire, et que les deux tombent en tenant le ballon.Il n’y a pas d’autres moyens de compter les points « .

» C’est à un arbitre, choisi par les deux camps, qu’est confié le soin de diriger la partie et de trancher les contestations qui pourraient s’élever sur le terrain, ses décisions étant sans appel ».

» Parler des principales péripéties du jeu m’entraînerait trop loin, cependant, il convient de noter « la mêlée », « la course » et « la passe ». La mêlée est ordonnée par l’arbitre quand il y a eu faute, et les cas de faute sont si nombreux que je renonce pour cette fois à en parler…..Mais en suivant quelque temps le jeu, on s’en rendra compte très facilement, la faute est signalée par un coup de sifflet de l’arbitre « .

« Finalement, comme je le disais dernièrement, le football est comparable au jeu d’échecs par les finesses de la tactique à employer«.

Année 1899

En Juillet, le Cycle Amateur Versaillais (CAV) quitte son local de la Rue Royale pour s’installer au 10 de la rue St Pierre dans des locaux confortables, comprenant un club-house et une vaste salle de spectacles.

En Octobre, un nouveau club sportif se crée à Versailles, l’Union Sportive Versaillaise dont le siège est localisé 3 Rue de Ducis. Il y a dorénavant 5 clubs sportifs versaillais. « Il y a un temps pour tout…..mais le football-rugby n’existera véritablement à Versailles que lorsque l’union des sociétés versaillaises sera un fait accompli ».

Le bureau de l’Union Sportive Versaillaise est composé de Toutain comme Président, Vignal comme Vice Président, Tassard et Marcel comme Secrétaires, Fradin et Cordier comme Trésoriers, Chostmann comme Archiviste, Wolf, Bernin, Joseph Leconte, Victor Leconte et Garnotel comme Membres de la Commission.

Ce club demande son affiliation à l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques, créée en 1887 par Pierre de Coubertin. Il est décidé de pratiquer tous les sports en général.

L’Union Sportive Versaillaise fondée en 1899 apparaît finalement être, historiquement, le 1er club civil à avoir pratiqué le football-rugby à Versailles.

Dès Octobre, à la piste du Parc de Glatigny, (le Parc de Glatigny est sur l’ancienne propriété de Mr de Pavant), une première séance d’entraînement de football-rugby a lieu entre deux équipes de l’Union Sportive Versaillaise (USV). Cette 1ere partie est arbitrée par Mr Deguingand.

Glatigny Le ChesnayJusqu’à la fin de l’année, l’USV va continuer à s’entraîner régulièrement à Glatigny sous la direction de Delaisse, Georges, Rouyre et Haverlant.

En Décembre, le journal « l’Echo de Versailles et de la Seine et Oise » rapporte  » Dimanche, excellent travail des équipiers de la jeune société de l’USV. Les deux équipes en présence étaient dirigées par David et Haverlant, capitaines ».

« A la 1ère mi-temps, jeu très acharné et à peu près égal des 2 cotés, à la 2ème mi-temps, le jeu devient de plus en plus vif. Après une charge bien à propos, exécutée par Borne, qui évite tous les joueurs, celui-ci marque un essai merveilleusement transformé par David. Peu après Haverlant, dans un dribbling bien suivi, marque un essai non transformé ».

« En résumé, journée sportive en tous points excellente. La jeune Union Sportive Versaillaise aura l’honneur de se mesurer, très probablement, dimanche prochain, en un match, avec une des bonnes équipes parisiennes ».

La suite de l’épopée au début du 20ème siècle …

Suite : de 1923 à 1950