Saint Pierre des Corps s’impose au courage !

Perdre cette rencontre à deux minutes du coup de sifflet final reste comme une arête dans la gorge…bien à l’image des conditions météo de l’après midi,  ciel gris, vent et pluie fine continuelle rendant le terrain de plus en plus gras, bien loin des sensations d’une pratique sur terrain synthétique.

Mais Versailles a tellement gagné de rencontres cette année durant les dernières minutes que cela ne pouvait durer toujours.

A la mi-temps, Versailles vent contre n’était mené que 3-0 en ayant bien résisté aux coups de butoir de début de match des corpopétrussiens impulsé notamment par le demi de mêlée et surtout par l’excellent arrière Morice, fils du président du Club local.

Encore faut il préciser que  Brice Poumeyrol avait écrasé sur la barre transversale l’une des rares pénalités octroyée aux Versaillais durant la mi-temps.

Comme lors du match précédent contre Clamart, le vent va perdre de sa force en seconde période. Brice Poumeyrolégalise à la 50ème minute. Peine perdue, trois minutes plus tard, Saint Pierre marque un essai de contre au pied sur une pénalité jouée rapidement à la main en profitant d’un remplacement incertain des versaillais … rageant car évitable ! Saint Pierre  mène alors 8-3.

Mais Versailles vient alors occuper le camp des rouges et jaunes notamment à partir de groupés pénétrants qui avancent mais irrégulièrement écroulés. A l’issue d’une de ces avancées, le paquet versaillais rentre mène même dans l’en but local…

Versailles domine et revient d’abord à  6-8 à la 70ème minute et passe devant à la 77ème par le pied  de Brice Poumeyrol (9-8).

On pense le match joué… pas du tout, une perte de balle improbable plus tard et un dernier ballon pour Saint Pierre suivi d’une faute versaillaise aux 20 m face aux poteaux. Saint Pierre des Corps s’impose par 11-9, une victoire qui soulage tout le club local dans sa lutte pour rester en Fédérale 3.

Cette défaite est cruelle pour les Versaillais surtout après l’excellent travail réalisé  durant les entraînements de la semaine.  Plus que jamais, il ne faut pas baisser la garde. Continuer les efforts sur cette même base collective et physique, c’est la clé pour s’imposer lors des combats à venir et gagner en sérénité sur le terrain.

Hauts les cœurs !

En équipe reserve, Versailles fait cavalier seul en s’imposant sur le score de 63-5 (8 essais à un).

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Commentaire de La nouvelle république du Centre

AU BOUT DU SUSPENSE : Saint-Pierre – Versailles : 11-9

Les Corpopétrussiens, gonflés à bloc, ont arraché la victoire à une minute de la fin sur une pénalité de Largeau.

Wally Thuillier a constitué une paire de demis efficace avec Béranger Largeau – (Photos NR, Patrice Deschamps)

Cré nom de Diou, quel suspense ! Il reste quatre minutes à jouer et le ciel crache de l’eau tandis que les locaux crachent leurs poumons. L’USSP mène 8-6, mais l’étau parisien se resserre. L’USSP joue à 14 et, depuis quelques minutes, elle collectionne les petites erreurs comme si elle avait peur de perdre. Pourtant, les hommes d’Estérez ne méritent pas de lâcher la victoire, mais on y reviendra…

Hélas, sur son petit péché qui devient capital, l’USSP se fait chiper un énième ballon sur une touche et, au bout du temps de jeu, Versailles obtient une pénalité, Poumeryrol expédiant le suppositoire entre les deux perches fessues (8-9).

C’était le temps des cerises

Le dernier clou du cercueil corpopétrussien parait enfoncé. Quand, offrande du ciel mouillé, l’arrière parisien se croit sous sa douche et confond le ballon avec une savonnette. L’USSP récupère le ballon aux 22 mètres. Dernière attaque du désespoir et un avant parisien « cravate » un Canari déjà pas bien épais, enfin à vue d’œil…

C’est la pénalité que Largeau s’empresse de transformer : 11-9. La route du maintien n’est plus coupée. Et à dire vrai, les « Canaris » n’ont pas volé ce succès.
En effet, d’entrée, ils se sont mis dans le sens de la marche, avec un Morice bien en jambes qui leur donna trois points d’avance sur une pénalité (19e). Avec un pack vaillant, une défense irréprochable et une excellente paire de demis, l’USSP posa sa main sur le jeu.

Quand Poumeyrol expédia le ballon sur la barre, on se dit que rien ne pouvait arriver aux locaux (22e). Certes, le demi d’ouverture parisien égalisa plus tard (3-3), mais l’USSP avait de la ressource. Une inspiration de Largeau relayée par le bon Grison et ponctuée d’un coup de pied à suivre, permit à Largeau de planter un essai que n’aurait pas désavoué Garteh Edwards (si vous ne savez pas qui c’est, les jeunes, révisez vos classiques !).

A 8-3, l’affaire paraissait dans le sac, sauf que l’USSP perdit de sa lucidité. Estérez eut beau effectuer un turn over intelligent, Poumeyrol planta deux pénalités. On connaît la suite… L’US Saint-Pierre avait superbement réécrit l’histoire d’une fin de match promise aux Parisiens.

Permettez ce dernier clin d’œil, elle avait réécrit aussi l’histoire avec un grand H.

Comme si les Communards avaient battu les Versaillais au temps des cerises… Les cerises pour les premiers, les noyaux pour les seconds.

Réserves : 5-63.

Jean-Éric Zabrodsky

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