Dimanche 22 Février 2015
Après les pluies continues de fin de semaine, la météo avait bien changé en faisant place à un très large soleil et à deux terrains dont un très gras pour disputer les deux rencontres Seniors du jour.
Le défi à relever par les Versaillais, plutôt moroses depuis la défaite contre Houilles, n’était pas simple. Après une fréquentation aux entraînements de la semaine plutôt clairsemée, il fallait donc jouer en plein milieu de vacances contre des Ebroïciens, à ce jour mal classés et lancés dans une opération survie pour le maintien en Fédérale 3.
On imagine aussi l’état d’esprit dans lequel pouvait se trouver Mathieu Queval, l’entraîneur des avants versaillais, ancien joueur d’Evreux et actuellement Directeur des Sports de cette même ville!
Avec son co-assesseur Baptiste Gouache, il fallait absolument remobiliser les Versaillais, régénerer leur envie et leur esprit de combat sous peine de passer une très mauvaise après midi.
Pour Mathieu Richard, Antoine Lepenant et Gwendal Armange, tous les trois anciens Ebroïcens, ce n’était pas simple non plus car fallait aussi barrer la route à leurs anciens co-équipiers !
Pari sur la motivation réussi !
D’entrée, les Versaillais placés contre le vent vont montrer leur détermination à ne pas subir les assauts des Ebroïciens dont la stratégie première est de rechercher des touches au plus près de l’en-but adverse pour enchaîner avec des groupés pénétrants présumés meurtriers.
Seulement, au grand dam des entraîneurs, l’alignement d’Evreux bafouille sa conquête juste avant la structuration du maul, ceci aussi du fait de l’esprit de résistance des Versaillais bien emmenés par Aurélien Richard. Les ballons récupérés sont alors immédiatement utilisés à la main par la ligne arrière bleue pour revenir occuper le camp adverse.
Versailles domine territorialement mais ne peut empêcher les Ebroïciens d’ouvrir le score sur pénalité face aux poteaux (14ème minute).
Trois minutes plus tard, après plusieurs temps de jeu, les avants versaillais vont se regrouper à 5 m de la ligne et avancer jusqu’à l’en-but d’Evreux pour un essai collectif marqué en coin avec Antoine Lepenant en figure de proue (tout un symbole), essai magistralement transformé par Yannick Lefebvre.
Versailles mène donc sur le score de 7-3, score acquis à la mi-temps, en dépit de plusieurs temps forts ébroïciens bien contrés.
Avec le vent dans le dos pour la suite du match, tout comme à Hérouville 15 jours plus tôt, on se prend à être optimiste. Mais la reprise d’Evreux est énergique au point de revenir à un point sur une pénalité. Versailles mène par 7-6.
La suite est le résultat de l’occupation du terrain sous la houlette inspirée de Mathieu Richard. Les Versaillais engrangent les points par la botte de Yannick Lefebvre aux 50ème, 56ème et 73ème minutes. Versailles mène alors sur le score de 16-6.
Evreux se lance alors dans un ultime combat pour au moins récupérer un point de bonus défensif, le minimum acceptable pour avancer dans l’opération « survie ».
A droite, à gauche, les Versaillais mettent les barbelés en défense, devant (Gwen Pétillat, Julien Boucher..) comme derrière (Antony Boutal, Thomas Candéal, Baptiste Billioud.. ).
Sur un ultime renversement ébroïcien, une flèche bleue surgit entre les deux centres, c’est le longiligne Antoine Dussaix de retour en équipe première qui intercepte le ballon à 90 m de le ligne adverse…un classique du genre pour ce sprinter tout en verticalité, aux longues courses, qui flaire souvent les bons coups !.
La suite, c’est le milieu des poteaux adverses, pour un essai inarrêtable et destructeur pour les locaux ! Yannick Lefevbre transforme pour donner la victoire définitive aux Versaillais sur le score lourd de 23-6 ! Félicitations à Tous !
En équipe Réserves, Versailles s’incline 15-17 par un essai ebroïcien marqué à 5 minutes de la fin, ce qui pourrait hypothéquer les chances d’une qualification pour la phase finale du Championnat de France.
On souhaite bon courage à Evreux pour la suite de sa course pour la survie, notamment lors des dimanches qui viennent à Hérouville Saint Clair et Armentières.
Armentières, précisément, c’est le prochain adversaire de Versailles dimanche 1er Mars à Porchefontaine !Armentières, encore une équipe lancée dans une opération « Maintien en Fédérale 3 » que Versailles avait dominée chez elle sur le score de 19-12, au match aller.
L’obligation est, bien évidemment, de continuer dans cette même voie !
Hauts les Cœurs !
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Rugby – Fédérale 3 : Evreux sombre devant Versailles
( Extrait du Journal Paris Normandie du 23 février 2015)
L’Evreux AC se devait de battre Versailles ou de prendre au minimum un point dans sa lutte pour le maintien. Au final, les Ebroïciens encaissent une sévère et cruelle défaite (6-23). Consternation !
56e minute, les Normands sont à la traîne (6-10) mais en supériorité numérique. Ils héritent de quatre pénalités en cinq minutes. Toutes à proximité des poteaux. Pas une seule n’est tentée ! Le staff technique demande de prendre la mêlée ou la touche. Problème, dès que le ballon est écarté, il tombe et l’EAC recule même de 60 m à la 61e. Prémonitoire.
Les Versaillais, eux, se montrent d’un froid réalisme. 72e minute, pénalité aux quarante mètres, l’arrière Lefevre réussit son 3e coup de pied après un but à la 49e, et une transformation en coin à la 18e. Le RCV prend la clé des champs (6-13). Re-belotte quelques instants plus tard, les Ebroïciens tentent de remonter le terrain et au score quand un ailier enterre le ballon. Pénalité, contestation et dix mètres refroidir les esprits. Lefevre ajoute trois supplémentaires à 38 mètres des perches (6-16, 72e).
Cédric Pillat et ses coéquipiers doivent absolument réagir. A défaut de victoire, il faut aller chercher le bonus défensif. Les Ebroïciens s’y emploient et au bout d’une action un peu folle, Kalabas marque en coin (77e). L’arbitre, M. Fauchois, refuse l’essai et donne une pénalité à cinq mètres de l’en-but francilien, face aux poteaux. Les Eurois se replacent et jouent rapidement le coup, mauvaise passe, interception de Dussaix qui traverse les 95 mètres qui le séparent de l’en-but normand. Lefevre transforme (6-26). Affliction !
Des mains bien fébriles
Pourtant, l’EAC avait plutôt bien démarré cette rencontre avec une pénalité de Pellet après simplement treize minutes de jeu (3-0). Mais voilà à 15 contre 14, Versailles marquait un essai après moult placages ratés. Et Lepenant se rappelait au souvenir des copains en tombant derrière la ligne (3-7).
Sur un temps fort, les Ebroïciens obtenaient alors trois pénaltouches (29e, 32e, 35e). La tortue n’a jamais réussi à se mettre en marche. Plus embêtant encore, à chaque fois que le ballon était éjecté puis écarté, il tombait ! Trop de fautes de main alors que les Versaillais étaient sous pression.
Finalement, les Eacistes ont été trop ambitieux en considération de leur maîtrise technique du jour. Surtout que Pellet et Rouault se sont montrés très efficaces au pied. Alors qu’il reste trois rencontres, que le maintien ne tient plus qu’à un fil, l’Evreux AC devra faire les bons choix pour ne pas rejoindre le (des) Honneur…
