Remaniement, mini Triel « M. Enrique Plu, Ministre de la Relance (du parking), M. Antoine Millet, Secrétaire d’Etat aux règles et à la pédagogie, M. FX Signerin, Ministre du bâtiment et de la vigne (transfert du ministère de la libido post ménopause), M. Paul de Thieulloy, Secrétaire d’Etat à l’évitement et à la course long de ligne M. Xavier Perrier, Secrétaire d’Etat à la Maçonnerie et autre gros œuvre » La révolution qui accouche d’une souris, une équipe volontaire resserrée au combat, un gouvernement aux abois et un Président déboussolé. Devant un parterre de presse avide de scoop et de perspectives, il aura fallu ravaler sa superbe et se contenter de ministres au travail, malgré un effet d’annonce certain sur les médias autorisés. Contre les Springboucs inconnus, 25 mecs taillés pour le chocolat contre 19 pauvres versaillais, la réception s’annonçait tendue sur le perron de Porchefontaine. Point d’huissier en livrée, mais un Président qui assume, qui sent le coup fourré d’une opposition qui s’annonce plus en verve que lors de n’importe quelle joute à l’Assemblée. Dès le coup d’envoi, on sent que la séance de questions va être un poil plus houleuse que lors des vœux aux défenseurs en képi. Coup de pied bien haut, réception propre et déjà, la marée rouge qui transperce la mer de la même couleur. Les premières mains se lèvent dans les rucks, rapidement écartées par quelques coups de casque bien sentis. Sereins en touche, les députés bleus narine font bonne figure, mais courbent déjà le dos devant un paquet d’avants organisés, une fluidité avants-3/4 et une ligne d’attaque plutôt tranchante. Un premier essai visiteur vient sanctionner un air placage d’un bleu qui se serait cru au Sénat, ou au saloon… La parole est aux Ministres des basses besognes… Bras serrés, communication de nez à cul, petits pas, cocottes et ballons portés, ça fera bien l’affaire. Derrière, on regarde passer quelques trains et on se dit qu’il était bon, le temps de la IVème République, quand on pouvait s’en remettre au piètre niveau de la Chambre. Question de politique intérieure, un ballon propre dans les airs, porté de 25m bien structuré, essai de gros. Imparable. 1-2, l’opposition est mouchée. Seulement, à force de déplacer des talents aux rôles qu’ils ne connaissent pas, les palais commencent à ressembler aux ministères des courants d’air ! 2 essais plus loin et c’est un 1-4 à la pause syndicale. A la reprise, les intentions cèdent à la conjoncture. Parlons-en de la conjoncture : pénurie d’énarques, remaniements en tous genres, montée des jeunes roquets aux affaires, course poursuite, sieste et Candy Crush au perchoir, n’en jetez plus, c’est la foire d’empoigne. 15 versaillais qui cavalent derrière 15 rouges (les plus grandes heures du Parti), quelques saillies ça et là, et c’est le planchot qui gonfle. Sans jamais jeter l’opprobre à qui crie la garde, sans jamais la baisser, la garde, les versaillais font des bornes et brassent de la viande. En filou camériste, Oliver des Grands Crûs ramasse un ballon dégueulé d’une mêlée, et s’en va déposer son bulletin dans l’urne, en terre promise de longue date. Si il refuse de siéger à Bruxelles cette année, le gouvernement versaillais n’en est pas moins opiniâtre et franchouillard : de l’esprit, de l’abnégation malgré un manque de gaz, de travail ou parfois de solidarité gouvernementale. Personne n’aura cédé son territoire, du moins que peu de fois sur un placage sans envie, et tous auront caressé le doux rêve de revenir au plein emploi, à l’inflation et aux 30 Glorieuses. Sur un 2-8, la presse fera ses choux gras d’un manque de niveau et continuité. Mais d’aucun ne pourront penser que le gouvernement eut pêché par orgueil ou abandonné le combat. Dans 1 an, les présidentielles après quelques mois de primaires… Messieurs les Censeurs, bonsoir !

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